La tangente impossible
( reçu d’un lecteur pour mon plus grand plaisir)
…………………………..
Quel que soit l’endroit où l’on se trouve, notre pays est face à nous et non pas derrière nous….
J’ai entamé en ce mercredi 01.04.2020, à 18h10, la lecture de » La tangente impossible » de Aziz Fares. Éditions Mille feuilles, 2009, Alger.
Une belle préface de Maître Miloud Brahimi.
Ce livre est d’une grande densité. Il m’a bouleversé, après seulement quelques pages. Il ne laisse guère indifférent. Plus j’avance dans sa lecture, plus la chaire de poule ne me quitte pas.
Aziz Fares, avec ses mots/maux nous raconte l’exil.
Obligé par les tumultes de l’Histoire, il raconte comment il a quitté le pays du départ (Algérie) pour le pays de l’arrivée (Canada).
Et, comment coincé dans l’entre deux, il se rend compte que le pays d’où il vient ne l’a jamais quitté, et qu’il le porte toujours sur son dos, comme un poids très lourd dans le pays où il est…
“Où que me porte mon voyage, la Grèce me blesse » disait Melina Mercouri la grecque, chanteuse (sa seule voix était une présence), actrice et ministre de la culture de son pays.
Aziz Fares nous raconte son voyage et sa blessure, poursuivi par sa tangente impossible à fuir.
Elle est là, une terrible parallèle qui le talonne.
Elle le serre. Elle l »enserre.
« C’est Venus toute entité à sa proie attachée « .
(1). Notre pays est notre ombre que nous portons sur notre dos, et qui nous suit partout… » C’est un dur métier que l’exil « , disait non sans douleur, le grand Nazim Hikmet….
Un livre lire absolument….
O2 avril 2020
L. Ramdane (A).
(1) : » C’est Venus toute entière à sa proie attachée « . Extrait de » Andromaque « , de Jean Racine.
