Nouveau, Politique, Réflexion, Société

allo maman bro/bro

1512731475210

Chawki Amari, impénitent chroniqueur devant l’éternel dilemme de l’identité est devenu la proie idéale des chasseurs d’idoles et des pêcheurs en eaux troubles.

La plume de ce journaliste est suffisamment acérée et n’a nul  besoin du soutien de «  Lucky Luke » qui tirent plus vite que l’ombre de leur ombre.

Je ne volerai donc pas à son secours car il a pris depuis déjà longtemps un envol au dessus du Djebel Koukou qui le met hors de portée  des missiles sol/sol.

A-t-il pris un risque en «  osant » , sans détour ,mettre à l’index , toute une catégorie d’individus regroupés sous le vocable bègue de «brobro »?

On prend toujours un risque en s’attaquant frontalement à des personnes et plus encore à des groupes dont la solidarité sélective est sensible à la vitesse et à la direction du vent.

N’est ce pas là le travail incessant du journaliste, de l’intellectuel , de l’homme et de la femme dont la plume est la seule arme dont ils disposent?

Arme dérisoire qui parfois devient plus destructrice que la grosse Bertha.

Mais que peut faire une arme si on ne l’utilise pas?

Rien ! Nada! Walou!

En identifiant une partie de la composante identitaire de l’Algérie, Chawki Amari lève le voile sur une réalité que la société, dans sa globale «  unité » ne tient pas à voir.

Voile aveugle qui handicape le regard que nous portons sur nous mêmes.

Islamo, assimilia/sionistes, flnistes, gauchistes qui se parfument au berkoukès, capitalistes du vendredi «  saint », ikhwan et oukht…. ont fait aujourd’hui  place aux « bro/bro » néologisme né dans le secret d’officines dont le logiciel se met à jour automatiquement pour maintenir un peuple entier dans un onanisme identitaire.

Mais qui suis je pour tenir de tels propos?

Amaxigh, kbayli, algérois, algérien, musulman, nord africain, maghrébin, francophone, arabophone… liste non exhaustive.

Me faut-il gommer ne serait ce qu’un seul qualificatif pour me (re) trouver?

Me faut-il dire azul, plutôt que salam pour m’intégrer dans le cadre d’une identité que je sais mienne en m’amputant volontairement de cette dimension universelle qui fait de moi ce que je suis, pleinement ?

Il me faut malgré tout mettre le doigt non pas dans un engrenage broyeur d’idées mais sur ce «  bobo » qui fait tellement mal à l’Algérie: Une identité surfaite, mal faite, abstraite qui s’envole sur l’illusion d’un tapis sous lequel chacun fait disparaître tout ce qui l’effraie en lui.

Aziz Farès

11.12.2017

Mots-clefs :, ,

Pas encore de commentaire.

Ajouter votre réponse

Username14349 |
Bienvivrealahaiegriselle |
Lecrpe2015 |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Photoshopfree7979
| Despetitspapiers
| Mon tour du web en 80 clics