J’aurai cent ans
Dans 32 ans, j’aurai cent ans !
Je ne serai probablement plus de ce monde.
Alors, je deviens nostalgique de ce futur que je ne connaitrai pas.
Et je me mets à rêver…
Tout devient clair. Les esprits s’apaisent, les sourires se dessinent sur des visages heureux, les femmes sont libres, les enfants vont à l’école qui leur ouvre les yeux sur un avenir prometteur, les routes sont sécuritaires, les maisons chaleureuses, les rues immaculées, le jasmin fleurit, la musique nous berce, les marchés généreux offrent mille et une douceurs, les cuisines bourdonnent de plaisirs avoués, les barquent nous promènent sur la mer retrouvée, les montagnes nous accueillent pour nous porter au sommet de notre Vérité.
La politique ne paie plus. Les parlements sont déserts. Les hommes et les femmes sont libres de penser, de prier ou non, les églises, les temples, les synagogues, les mosquées échangent des saluts fraternels, les télévisons et les radios se taisent pour ne pas troubler notre quiétude, les mots du coeur sont murmurés en chuchotant et disent avec sincérité l’amour que nous avons pour notre Terre, notre pays , nos frères, nos soeurs, nos mères, nos pères, nos enfants, nos amis, nos voisins, nos condisciples, en tendant toujours la main ouverte pour offrir notre gratitude.
L’étranger n’est plus un étranger. Chez nous Il est chez lui en nous remerciant pour une hospitalité franche qui fait glisser la larme du bonheur comme un présent en guise d’offrande.
Je suis en 2049. J’ai cent ans. Mes pensées s’envolent en des milliards d’étincelles qui forment un arc en ciel.
La vie continue……j’ai le temps de rêver.
Aziz Farès