L’Algérie a peur !
L’intellectuel en Algérie…Qui est-il? que dit-il?
En ce qui me concerne je ne me sens pas responsable et encore moins coupable des ( malheurs) de l’Algerie. Pourquoi le serai je?
Mon combat à ete loyal et mes armes ont été ma plume et mon micro. J’ai parlé , j’ai ecrit, j’ai dénoncé, je me suis plaint, je suis monté aux barricades et j’ai pris la route de l’exil mortifère que certains considèrent comme de la lâcheté.
Certains ont pris le maquis en 1954( j’étais trop jeune à l’époque pour le faire) , d’autres se sont tus pour faire entendre le vacarme d’un silence assourdissant, et il y a ceux et celles qui ont pris les armes de la terreur en croyant naïvement qu’ils allaient devenir les nouveaux califes de la « citadelle Algerie » qui joue toujours à la » Mahroussa ».
Mais il est évident , et cela échappe à notre perception , que l’Algerie a peur non pas des bombes et des idéologies girouettes mais de ses intellectuels. Les mots de Kateb, de Mammeri, de Djaout, de Kamel Daoud sifflent comme des balles aux oreilles des apparatchiks aujourd’hui enturbannés.
Mohamed Tamlat est mort.
Le mot est-il assez fort pour nous ouvrir les yeux? Il est mort pour des mots qui effraient les stratèges affolés qui se drappent dans le seul texte qui les invite à » Lire ».