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Sit-in

par Aissa Lamriimages-2

Hier, lors du sit-in pour Ghardaïa un policier m’a demandé mon ordre de mission. Je n’avais pas le droit de filmer, qu’il m’a dit. Je lui répond que je n’étais que de passage et que je n’en avis pas. C’est pour quelle chaîne? Ce n’est pas pour chaîne, c’est pour une radio. Laquelle? « Dzaïr Labass ». S’mahli, mais sans ordre de mission tu ne peux pas! Ok! je ne filme pas.

Je suis passé par toutes les émotions, de la peur à la rage via la tristesse pour mon pays.

J’ai eu envie de lui crier à la face la réplique « assassine » du professeur Pierre Chaulet (un grand résistant qui a pris fait et cause pour l’indépendance de l’Algérie), qui a dit un jour à un Algérien : « si toi tu es Algérien par le hasard d’une goutte de sperme, moi j’ai choisi d’être Algérien!!! ». Mais je me suis abstenu. De peur d’être embarqué.

Ah la peur. Elle est omniprésente. C’est incroyable comment la peur de n’importe quel geste tétanise l’Algérien.

Tous ceux à qui j’ai parlé de ce sit-in m’ont dit « Akhtik« , « ma kan walou« , « idabbrou rass’houm« …

On m’a même dit que ceux qui sont derrière l’organisation était des traîtres à la solde de l’étranger. « wach bik? hadou ga3 khalssine », « habbou ikhaltoulna el bled », « hbbit enwelliw kima sourya?« .

Il y a eu plusieurs accrochages. « petits« , mais répétitifs, surement pour instaurer cette peur et faire déguerpir tout le monde.

J’en parle, parce qu’hier à Paris où la manif a pourtant été carrément interdite, il y a eu des milliers de manifestants pour…Ghaza.

Alors que chez nous, une cinquantaine de manifestants ont déplacé des dizaines de policiers pour les empêcher de dire « non » à ce qui se passe à quelques encablures de chez eux, à Ghardaïa.

Saha ftourkoum.

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