« Majestic »
En ce 15 juillet de l’an de grâce 1948, ma chère maman m’a donné le jour.
Je tiens à rendre hommage à son courage, à sa force à ses valeurs qu’elle a su me transmettre comme un cadeau précieux me faisant traverser la vie avec confiance tout en m’apprenant à surmonter les obstacles et à relever les défis.
Je disais récemment que j’avais failli naitre au « Majestic»,dont le toit s’ouvrait sur la nuit étoilée, cinéma somptueux d’Alger où ma mère s’était rendue pour assister à un spectacle. C’est plus qu’une anecdote; cela traduit l’ouverture d’esprit de cette femme qui déjà appréciait les arts et la culture, la gastronomie et la douceur de vivre.
Il faut se rappeler que nous étions en 1948, dans cette Algérie coloniale qui depuis plus d’un siècle dominait la vie politique, sociale et économique.
Restait la culture que des hommes et des femmes de talent savaient promouvoir à travers la chanson et le théâtre.
Par la suite, enfant, j’ai souvent accompagné ma mère à l’Opéra d’Alger devenu plus tard le TNA. J’ai pu applaudir , entre autres, le ténor, comédien , immense artiste que fut Mahieddine Bachtarzi, Rouiched et sa gouaille, Fadila Dziriya qu’elle recevait à la maison, Mohamed Touri qui m’a donné le gout de faire de la radio.
«Le Majestic» quant à lui est resté gravé dans ma mémoire comme un repère vivant qui me permet de me projeter dans une vie qu’elle voulait heureuse et qui a commencé dans cette rue de la Redoute où j’ai ouvert les yeux.
Aujourd’hui le chiffre 66 s’annonce comme une nouvelle vérité qu’il me faut découvrir et que « la science des nombres » m’aidera, peut-être, à comprendre.
À ma mère, dont l’âme est toujours présente au fond du coeur, je veux dire toute ma tendresse, mon affection et ma reconnaissance.
Et je remercie mes proches, mon père, mes frères , ma soeur, cousins cousines, belles sœurs,qui ont chacun apporté une pierre à l’édifice de ma vie.
Aziz Farès
15 juillet 2014.
Et merci à mes amies/amis, véritables compagnons qui me font part de leurs sentiments.