Le pianiste
La «scène politique algérienne» semble secouée par des scandales immondes qui montrent la perversité d’individus sans
scrupules et près à tout pour s’emparer d’un pouvoir qui leur a toujours échappé et qu’ils n’auront jamais car ce Pouvoir fonctionne selon une logique immuable qui a su résister à toutes les tentatives de déstabilisation.
On dira ce qu’on veut après la lectures de ces lignes; que je me fais le porte parole de X ou Y…,; que je défends l’indéfendable; que je suis naïf etc…
Peu importe.
Benjamin Stora, «avouait» ne rien comprendre à ce qui se passait en Algérie ! Et pourtant, il la connait cette Algérie qui l’a vue naitre et à laquelle il a consacré ses recherches depuis des dizaines d’années.
Mais, là où les spécialistes ont l’humilité de reconnaitre leurs limites, des analystes montent aux barricades revêtus des oripeaux de ces « Monsieur Jourdain » qui ne sont ni bourgeois ni gentilshommes.
Nous avions l’habitude d’entendre les rodomontades prononcées avec l’onctuosité de celui qui sait, de MCM qui, soit dit en passant, a plusieurs longueurs d’avances sur le peloton.
Aujourd’hui alors que nous avons besoin justement d’éclairages , c’est le silence total de la part des véritables détendeurs de l’information. Aussi, effet inverse et pervers, c’est le débridement/ défouloir par médias ( électroniques) interposés qui assènent des sentences irrévocables.
Je parle , on l’aura compris, de ce Polichinelle intronisé « patron du FLN» expert auto proclamé en sciences occultes, qui s’est fendu d’une explication du système politique algérien miné, selon lui, par le DRS avec à sa tête le général Medienne dit Toufik dit Si Ali. Il fut un temps où « le responsable « était Bouteflika et voilà que , perlimpinpin nous dit d’aller voir ailleurs.
Saïdani vient-il enfin de découvrir la réalité du Pouvoir? El hamdoulillah!! Ce grand pas, grand écart, est révélateur de la méconnaissance d’une mécanique parfaitement huilée qui fait tourner tous les rouages ( politiques, économiques, culturels, cultuels, sociaux, éducatifs, ethniques, procéduriers… depuis ………).
Saïdani, c’est de plus en plus clair, s’est fait « avoir» comme Saddam Hussein qui avait «reçu des garanties» pour envahir le Koweit !
Et puis il y a ces «révélations» de sidna Aboud pasdaran de la morale qui lance des accusations qui volent très très bas, mais vraiment très bas.
Que peut-on déjà constater? : L’effet Saïdani lui est revenu comme un boomerang alors qu’il pensait , ya nia! que «le chaâb» qu’il exècre allait le suivre dans une diatribe qui ne fait plus la une du café du commerce.
Idem pour l’effet Aboud qui nia puissance mille, pensait faire monter une levée de boucliers d’une Société «pudibonde» en pourfendant Saïd Bouteflika sur des pratiques « immorales». « Omar Gatlatou et «sa» redjla est dans les parages!
Je n’oublierai pas de mentionner tous les «douctours en sciences-friction», les apprentis journalistes du week-end universel, « farghine echghoul» qui tirent dans tous les sens en disséquant , commentant, analysant, explorant, exprimant, condamnant, dissertant, révélant…(ouf!!) ce qu’ils tentent de nous faire avaler comme des vérités indiscutables mais qui en fait ne sont que l’expression de leurs seigneurs et maitres.
Il est à noter que c’est toujours par l’intermédiaire de médias électroniques que ces « scoop» nous parviennent.
S’il n’était question «que» du niveau intellectuel et politique de la Presse, je ne me ferai pas de souci. Ce qui et inquiétant, et je pèse mes mots, c’est le ton violent et sans bémol ni éthique qui s’est subitement déchainé à l’approche des présidentielles ce qui a eu pour résultat immédiat de trainer dans la boue cette même presse pour son «incompétence», sous entendu « elle roule pour d’autres intérêts».
Durant 1/2 siècle la parole confisquée en même temps que l’Indépendance, se retrouve soudain libre de dire n’importe quoi et je suis plus inquiet encore lorsque des officiers supérieurs, à la retraite, ne se sentent plus soumis à leur devoir de réserve et accusent nommément le frère du président de gérer le pays. Etonnant lorsque on connait la personnalité de Abdelaziz Bouteflika!
Arrêtons de tirer sur ce pauvre pianiste qui a du mal à joindre les deux bouts et qui dans ce concert improvisé joue une partition que personne ne veut entendre.