Inquiétudes.
Le scoop de TSA ( Tout sur l’Algérie) qui a donné la parole à Amar Saïdani est en train de montrer les limites d’une manipulation
grossière que j’ai dénoncé dans un article sur mon blog (azizfaresidees) sous le titre Le lobby Hurleur.
TSA revient à la charge avec un article qui prétend nous donner l’heure juste de la sortie du SG du FLN avec un regard « depuis Paris ».
C’est inquiétant!
Inquiétant car les « révélations de Polichinelle/ Saïdani « auraient dû (selon TSA – vu de Paris) réjouir tous les leaders d’opinion aspirants à la liberté… mais.. la presse algérienne dans sa quasi unanime dans sa détestation du clan Bouteflika, a défendu ce pour quoi elle est payée ».(sic!)
Inquiétant car cet article , non signé, de TSA met sur une fausse piste en jetant le doute et la suspicion sur la presse algérienne « qui biberonne financièrement aux subsides conséquents du DRS ». (sic!).
Cette presse , toujours selon TSA, « est payée par les services de sécurité qui ont la haute main sur la manne financière de l’ANEP » ( sic).
Ce que TSA, financé par qui et comment, ignore superbement, c’est que cette même presse a payé lourdement le prix du sang durant des années en se portant à la défense des valeurs républicaines et démocratiques, bien avant le FLN , parti unique durant 25 ans.
Qu’il y ait eu des « brebis galeuses » ne peut justifier le « jugement » portée sur une corporation qui s’est professionnalisée dans une conjoncture qui ne lui a jamais été favorable.
Inquiétant car c’est à travers un média électronique « hors zone » qu’est arrivé le « scandale ».
Cela est loin d’être innocent et Saïdani a été sans l’ombre d’un doute chargé d’une mission suicide qu’il ne pouvait refuser car elle correspondait à un profil psychologique que ses seigneurs et maitres connaissent parfaitement.
Inquiétant car TSA entend se faire le porte parole d’un clan qui manoeuvre dans l’ombre grise des officines toujours à l’affût non pas de la manne publicitaire mais de bien plus important: La Manne Pétrolière. Chakib Khellil, en fuite redevient ainsi persona grata !!! Et Saïdani grâce à perlimpinpin devient un démocrate à l’image de son mentor qui considérait la presse comme des tayabatte de hamam
Incontestablement, l’enjeu est d’importance ! Vital !
C’est un fait! Les Algériens auraient dû applaudir des deux mais et des deux pieds les propos de Saïdani. Or c’est l’effet contraire qui s’est produit. Il doit bien y avoir une raison !
Le fait est que les médias, aujourd’hui, se sont diversifiés et cela TSA semble l’avoir ignoré.
Internet, Facebook, Twitter, les blog, la 3G… sont devenus des outils qui échappent au contrôle des Etats et les opinions peuvent s’exprimer sans être contraint de passer sous les fourches caudines d’un pouvoir totalitaire. N’importe quel citoyen peut dire ce qu’il veut! Le meilleur comme le pire….Liberté d’expression ou liberté surveillée ?
Je suis de ceux qui ne bénéficient d’aucun revenu publicitaire , d’aucune gratification, financière ni matérielle et ne m’appuie sur aucun réseau occulte. Tout ce que je dis et j’écris reflète une opinion que je suis capable, comme des millions d’Algériens, d’avoir sans avoir à me référer à la sacro sainte messe médiatique qui nous vient des cieux.
Le « mal algérien » est de notoriété publique. Ses causes et ses solutions sont connues. Vouloir les « réduire » à la mainmise des services de sécurité correspond à un objectif plus effrayant que les pseudos révélations dites courageuses de Saïdani dont les visées sont le démantèlement de ces services qui n’auraient pas été capables de protéger les intérêts de la Nation!!!.
Saïdani a réussi un tour de force : discréditer en même temps les services de sécurité ET ce qui fut le Glorieux Front de Libération Nationale.
Et moi qui pensais que la guerre était finie en 1962…..
À qui profitent ces révélations sulfureuses ?
Aziz Farès
