حديقة
L’élection présidentielle d’avril 2014, si tant est que l’on puisse parler d’élection, se prépare dans une agitation débridée qui pourrait laisser croire que « la course est ouverte ».
La centaine, excusez du peu, des prétendants à la succession de Abdelaziz Bouteflika, se bousculent au portillon en fourbissant des armes en papier mâché.
«Les états majors» politiques de certains candidats, dont la crédibilité est proportionnelle à leur anonymat, tentent de nous convaincre qu’ils sont éligibles sans la caution de l’Etat- major des décideurs.
L’habit ne faisant pas le moine, ces fantassins de 1ère classe, revêtus du «ihram» cousu de fil blanc, s’avancent vers nous sans même se rendre compte qu’ils jouent la même partition.
Je ne m’attarderai pas sur les noms mille fois brocardés de ces obscurs apparatchiks qui se fendent en déclarations de soutien pour nous faire croire que l’Algérie peut continuer à être dirigée par des fantômes.
Les propositions les plus fantaisistes, farfelue serait plus approprié, sont balancées à la Nation comme pour animer la galerie. Cela va depuis la création de villes dans le sud ( via Dubaï!) en passant par l’objectif de faire de l’Algérie l’égale de l’Allemagne, ( battue en 1er match de coupe du monde!!!.. )…Zut alors pour ne pas dire autre chose! On a donc raté le coche?
Mais bien sûr que nous l’avons raté! Nous? Qui nous? Nous qui avons accepté adultes et consentants d’entrer dans le Zoo qui accueille lièvres, canassons, fennecs indomptables et surtout moutons dociles.
Panurge, roi absolu et bien aimé, ne devrait avoir aucune crainte.
