ماءُ الزَّهْرِ
Je viens de recevoir un cadeau somptueux.
Une amie très chère m’a fait parvenir , dans un « m’rach » en vermeil, des rayons du soleil d’Algérie.
Eau bénie par Sidi Abderrahmane, Saint Patron de la ville qui m’a vu naître, mazhar qui éclabousse de milliers de gouttes plus précieuses qu’une feuille d’or, une tendre nostalgie.
Soleil chaleureux comme ces mots murmurés dans la douceur de la pénombre d’un après-midi consacré à la sieste.
Les yeux mi-clos, persiennes entre ouvertes juste pour laisser filtrer un air tiède, la musique du cœur s’empare de mes sens. Rideaux qui flottent au rythme du temps qui passe, lentement, comme un chat qui somnole. Des voix qui parviennent, porteuses de mots qu’il faut deviner en laissant naviguer mon imagination.
La baie d’Alger, ventre maternel, veille sur ses enfants, mes frères, mes sœurs, amis, amies , amantes, amoureux, esthètes, musiciens, peintres, pâtissiers , tous artistes.
Les rues transportent mes émois , mes secrets, mes peurs, mes craintes, mes espoirs. La mer flatte les coques des navires en partance vers des rives lointaines, messagers adoubés et le chant du muezzin berce mon âme qui sourit. Merci Samia, amie, soeur de coeur pour ton inspiration qui porte le souffle de la Vie , transformant la tristesse en une joie profonde.
Merci pour ces mots, ces images, ces senteurs qui traversent la Mer comme une découverte sans cesse renouvelée.
Affection.