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Nationalisme et son contraire

 

Nationalisme et son contraire dans AccueilLe nationalisme algérien, qui est, avant tout, la volonté tendue vers l’affirmation de l’Etat et de la nation comme objectif essentiel, implique une dynamique de cohésion sociale fondée sur la tolérance, une puissance économique ouverte et une intégration politique.

Chacun de ces facteurs a subi des mésaventures dont l’impact sur ce but primordial devient, à présent, plus évident. Le système de pouvoir a souffert d’avoir laissé dévalorisé progressivement, à partir de 1976, l’analyse politique l’entraînant à sous-estimer le poids de la démographie sur ces racines mêmes. Enfin, de façon similaire, la finalité économique a été perdue de vue. Les messages provenant de la société se diluent, quant à eux, en chemin, rendant urgent la nécessité de réhabiliter les fonctions d’intégration de l’Etat. Telles sont les principales questions de principe qui guident les pas de la démocratisation.

Les « jeux politiques » obscurcissent sans cesse l’objectif en investissant la pensée et l’action par le doute, d’une part, et les luttes partisanes, d’autre part.

C’est d’avoir ignoré ces données, qui étaient évidentes pendant la guerre de libération, que le visage de l’Algérie est si contrasté au point que certains ont été tentés par la quête d’un nouveau consensus ou d’une autre vérité essentielle. Chaque atout est devenu, très rapidement, un handicap. Car les politiques mises en œuvre ont perdu de vue, dans l’action, l’enjeu principal : les voies et moyens de renforcer l’existence de la nation. Il en fut, ainsi, aux plans sociaux, économiques et institutionnels.

Toutes les analyses politiques partent des prémices que seul le pouvoir est responsable dans la mesure où tout émane de lui. Parce que, semble-t-il : « toutes les sociétés historiques paraissent avoir été entraînées vers cette constitution où toute vie affleure du pouvoir. Constitution despotique, où il n’y a de richesse, de puissance et même de liberté que dans le pouvoir, de sorte qu’il est l’enjeu de toutes les convoitises, et que ses détenteurs ne peuvent se mettre à l’abri d’une compétition génératrice d’anarchie qu’en se fortifiant par leur propre divinisation ».

L’on en conclut rapidement que, le plus souvent, les peuples sont innocents.

 Mais cela n’est vrai que superficiellement. De ce fait, rares sont les études qui déterminent la part de responsabilité des peuples, bien que l’adage dise : « qu’on a toujours les gouvernements que l’on mérite ! ».

 Dans le cas algérien, il l’est, en partie. En effet, par suite d’une véritable adoration démagogique des qualités attribuées aux « masses populaires », l’on a eu tendance à dévier le nationalisme, dans l’action économique, sociale, et culturelle, vers le populisme et le clientélisme.

Combien de temps aurait duré la guerre d’Algérie si ses dirigeants avaient été « populistes » ? Peut-on mobiliser une population pour une longue guerre en étant « populiste » ? Le nationalisme est innocent dans l’émergence de ce mal. Il a été l’alibi, après l’indépendance, pour camoufler les ambitions individuelles.

(lire l’article complet sur le blog Zahir Farès)

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