Éphémère
Moment furtif qui fait se confondre au crépuscule les fils noir et blanc de la vie.
Dans un dédale apparemment sans issu, je tente de retrouver ce fragile espoir qu’une araignée laborieuse tisse méthodiquement dans le silence.
Je me hasarde prudemment sur une route inconnue. Découverte impromptue qui révèle des vérités abstraites, mais surtout incomplètes qu’il me faut reconstruire avec la patience d’un moine anachorète.
Tout remettre à plat et prendre le recul nécessaire pour apprendre à voir, percevoir l’Invisible et Inaccessible secret. Routes parallèles qui finissent pourtant par se croiser pour aussitôt se séparer, symbole irrésistible.
Les rails suivent des voies mystérieuses qui semblent se perdre au bout de l’horizon. Les rives s’unissent dans un effort titanesque. Les montagnes se dressent pour accueillir la Voix qui résonne.
Le jour pointe. C’est l’espoir qui (re(/nait) en diluant mes certitudes.
C’est la nuit du dernier souffle. Souffle de la Vie.
Alors ,indicible douleur, je m’égare pour retrouver l’ineffable douceur du regard bienveillant , des mots qui rassurent et du cœur qui bat.
Je m’égare sans jamais avoir rien perdu et qui est là , main offerte, tendue dans un geste d’ultime dévotion.
Moment éphémère qui se prolonge dans l’éternité en reliant les fils de la vie.
Aziz Farès