Cinq…
Cinq comme les doigts de la main , frères ennemis liés pour ne faire qu’un; cinq individus qui doivent compter les uns sur les autres.
Cinq comme ce cinq d’octobre qui résonne encore à nos oreilles. Cris entendus comme un chahut de gamins , enfants gâtés d’un «système» qui se mord les extrémités sans jamais démordre.
Cinq minutes pour convaincre que le monde doit changer et qui pourtant ne change pas, engoncé dans sa gangue.
Cinq et le mois d’octobre se déroule au printemps. Automne inachevé pour une révolution volée.
Cinq octobre qui hurle pour faire entendre son coeur. Coeur qui bat à tout rompre en voulant rompre des amarres qui le retiennent , l’attachent, l’entravent.
Cinq comme les années cinquante qui ont vu se lever le vent de la Liberté.
Vent d’Est , d’Ouest, du Sud, du Nord, soufflant dans un rythme harmonieux.
Cinq et trois font huit disait -on dans les coeurs d’école en faisant un geste significatif.
Révolution confisquée , stoppée dans son élan qui a vu tant d’espoirs étouffés.
Cinq c,est tout ce qui reste à des jeunes devenus vieux qui, les yeux embués, ne comprennent toujours pas ce qui est arrivé.
Nous étions , cinq, dix,mille, dix mille, des millions…
Mais ce qui reste c’est le souvenir triste de ces enfants-martyrs de leur propre pays.
Khamsa! Cinq! Dans l’oeil du diable, qui rit.
Hommage.
Aziz Farès