Piège à convictions
La culture, c’est comme la confiture…
Comment peut on dire et écrire de telles choses ?
La culture véhicule sans aucun doute de nombreuses idées reçues.
Je pourrais dire: « la culture c’est moi !» .
Lourde charge !
Difficile à porter et qui nous rappelle la métaphore des travaux d’Hercule. Ce dernier qui remplaça temporairement le Géant Atlas pour soutenir la monde afin de lui permettre d’aller lui chercher les pommes d’or du jardin des Hespérides.
Nous sommes, on le constate, encore et toujours, dans la légende, grecque de plus ; la Grèce et sa civilisation, ses traditions, son Théâtre….
Le théâtre qui justement ne peut dépérir, quelles que soient les circonstances. Une affirmation qui vaut ce qu’elle vaut, naturellement, mais qui pourtant a pu être maintes et maintes fois vérifiée.
N’est ce pas dans les moments pénibles, dans les années les plus sombres de l’Histoire, que le Théâtre s’est exprimé en se faisant le porte-parole (obligé ( ?)) de la voix populaire. Et qui dit VOX POP, dit aussi être à l’écoute attentive des pulsations de la société.
Le Théâtre a toujours été rebelle. A tout ! A n’importe quelle époque, il a du se battre pour faire entendre ce que tout le monde pensait tout bas mais n’osait dire.
Shakespeare, Molière, , Hugo, et plus proche de nous, Allalou, Rachid Ksentini, Toumi…ont étés longtemps mis à l’index pour avoir dénoncé l’arbitraire, la censure, en se battant pour la Liberté d’expression.
Je me souviens de cette époque où j’accompagnais ma mère pour applaudir Mahiedinne Bachtarzi (qui savait admirablement mettre tout le monde dans sa poche), sur les planches de l’Opéra d’Alger, devenu TNA. J’avais 5 ans et l’Algérie n’était pas encore indépendante .
Je ne monterai pas ces gens au pinacle mais plutôt au sommet du plus haut minaret pour faire entendre, comme à ses débuts de muezzin Bachtarzi savait le faire, un appel à la liberté d’être.
Aziz Farès