Mémoire, Nouveau

Il y avait un jardin…

Il y avait un jardin... dans Mémoire jli4415634.1356086016.580x580-187x300J’ai lu avec un immense plaisir « un jardin dans la guerre », de Nadia Ghalem. Une belle écriture faite de sensibilité et d’émotion et un regard très particulier sur le monde et sur l’Algérie en particulier. J’ai aimé ce récit qui oscille entre la joie et la tristesse, le rêve et la réalité, le témoignage et la découverte.

Un beau moment passé dans un jardin, cette oasis de paix dans un monde en guerre.

« Le ciel étoilé d’Algérie c’est comme une symphonie qui enivre l’âme ». Tout est dit ou presque dans ces quelques mots que j’aurai, je l’avoue, tellement voulu écrire.

Et, sous ce ciel, j’ai fait un voyage à travers un monde autant imaginaire que réel. Un voyage dans lequel se mêlent souvenirs oubliés, douceur de l’enfance, espoirs secrets, interdits, mystérieux en retrouvant quelques photos jaunies mais emplies de tendresse.

Sous ce ciel étoilé, j’ai vu des enfants jouer, rire et pleurer, s’interroger, interroger les grands en posant de pertinentes questions.

Le sens de la vie, de la mort, de la guerre, de la paix. Et j’entends la voix qui se veut autoritaire mais si douce d’une tante qui veille, d’un grand père attentif, de parents affairés mais toujours disponibles et de ma grande sœur Zina si gentille qui me protège et qui m’apprend comment on peut grignoter des tiges de chardon…

Chère Zina, qui à peine arrivée dans ma vie est repartie dans ce ciel que j’observe, je contemple pour tenter de la retrouver.

Retrouver Zina, c’est retrouver Oran et la mer, Batna balayée par le souffle du Vent des Aurès et Tlemcen protégée par Sidi Boumedienne; c’est écouter en silence Amti me transporter dans les fabuleuses histoires de Shéhérazade. Sa maison sent l’encens et les fruits, quand on lui dit qu’on aime son odeur, elle répond : c’est parce que je cache du musc ici et elle indique le bas de sa gorge. C’est la famille, la mienne, mon père parti à la guerre et je pense que si je suis encore plus malade, il va revenir encore plus vite. Ma mère croit que je vais mourir mais elle est très fière de moi, même si elle se fâche car je parle trop. Comme tous les enfants.

Ah oui, je ne dois pas oublier Saida, sur les hauts plateaux, là ou le vent nous décoiffe en murmurant à nos oreilles.

A Saida je suis devenue aveugle à cause du trachome. C’était comme avoir du sable sous les paupières. Heureusement que j’ai été soignée et maintenant je vois.

Et je vois l’Algérie que j’aimais. Les agneaux si fragiles, les oliviers si fiers, et toutes les fleurs qui respirent de bonheur.

J’ai vraiment aimé ce voyage initiatique plein de tendresse que j’ai pu partager avec Khadidja, petite fille qui vivait dans un jardin tranquille à l’abri de la haine. Le jardin de l’innocente enfance, loin du grondement de la guerre et du danger.

Un Jardin dans la guerre ; plus qu’une belle histoire : La vérité intacte.

Un Jardin dans la Guerre
De Nadia Ghalem
Jeunesse l’Harmattan
2009

 

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