Les yeux ouverts
Est-ce que aujourd’hui notre mode de pensée est différent de celui qu’avaient nos ancêtres?
Répondre par l’affirmative c’est relancer une nouvelle question; comment? Répondre non, ce serait nous enfermer dans une bulle qui nous isolerait du monde.
Le problème reste donc entier.
Mais l’information finit toujours par passer et trouve une place dans un inconscient que nous occultons avec toute notre énergie.
Que ce soit chez l’homme préhistorique ou chez le plus érudit de nos contemporains, la conscience se heurte à des informations qu’elle tente de calibrer en ne laissant passer que ce qu’elle comprend et surtout qui ne l’effraie pas.
Car l’Homme a peur. Peur de ces élans qu’il reçoit comme des abordages qui le déstabilisent. Il en a peur tout en étant contraint de les accepter pour pouvoir s’adapter à une configuration mouvante de son environnement qui le pousse à sortir de ses habitudes.
Toutes ces contradictions apparentes ouvrent le champ d’une réflexion dont la limite est inconnue.
Le choix est devant nous : rester ignorant de ce qui n’est pas accessible à notre conscience ou accepter que nous ignorions tout de notre conscience.
Ouvrir les yeux sur ce que nous sommes et nous ne sommes pas permettra de comprendre le sens de notre existence.
Aziz Farès
août 2013
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